Hôpital : Le gouvernement va déposer un amendement pour une rallonge budgétaire de 600 millions d’euros
Le gouvernement va déposer un amendement au projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour rallonger de 600 millions d’euros le budget des hôpitaux en 2023. Face à un système « à bout de souffle » sur fond de triple épidémie hivernale, Emmanuel Macron avait déjà annoncé début janvier des mesures.
« Le président de la République a annoncé des mesures fortes pour l’hôpital (…) Vous savez que, notamment pour le travail de nuit, il y avait des majorations pour les personnels de santé (…) Le président de la République a annoncé qu’on allait les prolonger », a-t-il ajouté. Face à un système « à bout de souffle » de l’aveu même du gouvernement, avec des urgences débordées et un manque criant de personnels, sur fond de triple épidémie hivernale de Covid-19, grippe et bronchiolite, Emmanuel Macron avait annoncé début janvier une réorganisation de l’hôpital et des mesures pour faciliter l’accès aux soins.
Des mesures pour soutenir les soignants qui travaillent la nuit :
Il avait aussi annoncé la « sortie de la tarification à l’acte » à l’hôpital dès le prochain budget de la Sécurité sociale. Des mesures plutôt bien reçues dans le milieu hospitalier. « Il y a d’autres mesures qui vont venir soutenir les soignants notamment qui travaillent la nuit », a précisé lundi Gabriel Attal. Le coup d’envoi des débats sur le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale sera donné à 16 heures lundi, dans un hémicycle qui s’annonce archicomble pour ce texte qui abrite la réforme phare du second quinquennat d’Emmanuel Macron : le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.
« C’est un texte financier sur le budget de la Sécurité Sociale, donc il y a d’autres sujets qui seront abordés », a indiqué Gabriel Attal pour expliquer l’amendement sur le budget de l’hôpital. Interrogé sur le financement de cette mesure, il a précisé que l’objectif de déficit public pour l’année 2023 restait à 5% du PIB et que le gouvernement s’était gardé la « possibilité, notamment sur le budget de l’hôpital d’accroître son engagement » après les annonces du président. « On en avait tenu compte dans les prévisions qu’on a faites », a dit le ministre.